« Le rêve est la pire des cocaïnes, parce que c’est
la plus naturelle de toutes. Elle se glisse dans nos
habitudes avec plus de facilité qu’aucune autre,
on l’essaye sans le vouloir,
comme un poison pris sans méfiance.
Elle n’est pas douloureuse, elle ne cause ni pâleur
ni abattement – mais l’âme qui fait usage du
rêve devient incurable, car elle ne peut plus se
passer de son poison, qui n’est rien d’autre
qu’elle-même »
Le livre de l’intranquilité Fragment n° 173,
SOARES Bernardo, alias Fernando Pessoa
Ed .Bourgeois 2011
Octobre 2011 - Juin2012